Guillaume de Spoelberch (27 ans) a enrichi son parcours académique en obtenant des diplômes de l’école hôtelière de Lausanne et de la Vlerick Business School, Actuellement, il est employé au département vente chez le confiseur Mars. Mais il est également un adepte de l’ultra cyclisme au palmarès impressionnant !

Philippe de Potesta : étant impressionné par vos victoires dans votre discipline exceptionnelle, Puis-je vous demander ce qui vous a inspiré et motivé à pratiquer ce sport extrême ?

Guillaume de Spoelberch : l’ultra-cyclisme est bien plus qu’un simple sport pour moi, c’est une véritable passion qui a été alimentée par diverses sources d’inspiration. L’une des premières choses qui m’a attiré vers cette discipline est le désir constant de dépassement de soi. Chaque kilomètre parcouru, chaque ascension gravie, représente une opportunité de se surpasser, tant physiquement que mentalement. Dans ce sport, on apprend à connaître ses propres limites, mais surtout à les repousser constamment. C’est un défi perpétuel où l’on découvre que nos réserves d’endurance et de détermination sont bien plus grandes que ce que l’on pourrait imaginer.

Partir à l’aventure est également au cœur de ce qui me motive. L’ultra-cyclisme offre une liberté totale sur la route, une liberté qui permet d’explorer des paysages magnifiques et des régions reculées. Chaque tour de roue est une occasion de découvrir des endroits inattendus, que ce soit à 5 km de Bruxelles, dans les hautes fagnes, le Pajottenland ou dans les Pyrénées, les Vosges ou les Alpes. C’est un sentiment indescriptible que de rouler au milieu de paysages époustouflants, avec pour seule compagnie le bruit du vent et le battement régulier des pédales et après une nuit blanche de découvrir un lever de soleil à 6h du matin.

Conquérir mes peurs a également été un moteur puissant dans ma pratique de l’ultra-cyclisme. Chaque nouvelle étape, chaque nuit blanche, chaque défi montagneux ou longue distance, représente une occasion de faire face à ces peurs, qu’elles soient liées à la fatigue, à l’incertitude ou à la solitude. Surmonter ces obstacles sur la route m’apporte un sentiment de victoire personnelle inestimable, renforçant ma confiance en moi-même et ma capacité à affronter les défis de la vie.
Enfin, l’aspect humain de l’ultra-cyclisme est tout aussi fascinant. Rencontrer d’autres passionnés, des aventuriers au cœur aussi intrépide que le mien, crée des liens uniques et des souvenirs inoubliables. Partager des récits de voyages, des conseils techniques, ou simplement rouler côte à côte pendant des heures, crée une communauté de passionnés qui partagent une même soif d’aventure et de dépassement de soi.

Ph de P : retirez-vous des bienfaits mentaux et physiques après avoir participé à vos compétitions ? Comment cela vous impacte-t-il dans votre quotidien ?

G deS les compétitions d’ultra-cyclisme sont des défis physiques et mentaux intenses qui laissent une empreinte profonde sur chaque fibre de mon être. Après avoir parcouru ces distances époustouflantes, affronté les éléments avec pour seules compagnes la faim, le froid, la fatigue, et la solitude, je trouve que les bénéfices mentaux et physiques sont incommensurables.

Sur le plan physique, chaque compétition m’aide à pousser les limites de mon corps au-delà de ce que je pensais possible. Les heures passées sur la selle, les ascensions vertigineuses, et les conditions météorologiques changeantes sont un véritable terrain d’entraînement. Après chaque course, je ressens une sensation de force et de résilience accrue. Mon endurance s’améliore, mes muscles se renforcent, et mon corps s’adapte à des situations extrêmes. Cependant, ce sont les bienfaits mentaux qui sont peut-être les plus précieux pour moi. Après avoir enduré des moments de profonde fatigue, de solitude, et de dépassement de soi, je trouve une nouvelle perspective sur la vie de tous les jours. Chaque moment devient précieux. Se lever tôt un lundi matin pour aller travailler devient un plaisir. Un dîner en famille un dimanche soir devient un moment magique où je suis reconnaissant pour les petites joies simples de la vie.

L’ultra-cyclisme m’a appris à profiter intensément de chaque instant, à savourer chaque petit bonheur, et à être reconnaissant pour la chance que j’ai de vivre cette vie pleinement. Cette perspective nouvelle a transformé ma façon d’aborder les défis du quotidien. Les situations compliquées qui auraient pu sembler insurmontables auparavant deviennent des obstacles à surmonter avec calme et détermination. L’ultra-cyclisme m’a apporté un sang-froid inébranlable, une capacité à prendre du recul dans l’adversité, et une confiance inébranlable en mes capacités à surmonter les défis qui se dressent sur ma route.

Ph de P : vous avez gagné avec éclat ‘’ Le Monstre des Ardennes” , l’épreuve la plus dure de Belgique . Cela représente beaucoup pour vous je présume ?

G de S : "Le Monstre des Ardennes", l’épreuve la plus éprouvante de Belgique, a été bien plus qu’une simple victoire pour moi. Cette course de 1’050 km avec ses 20’000 mètres de dénivelé positif en 53 heures et 30 minutes représente un moment de fierté et d’accomplissement inoubliable.

Cette victoire a été le fruit d’un travail acharné, de détermination et de foi en mes capacités. En traversant la ligne d’arrivée, j’ai ressenti un mélange d’euphorie et de soulagement, mais surtout, une immense fierté. Elle a été une preuve concrète que tout est possible avec un esprit déterminé et une volonté de fer.

Ce qui rend cette victoire encore plus significative pour moi, c’est le chemin parcouru depuis mes modestes débuts. Je n’ai pas commencé avec des ressources abondantes ou des dons physiques particuliers. Il y a cinq ans, avec un vélo à 150€ et les routes autour de chez moi, j’ai commencé à m’entraîner sans relâche. Chaque coup de pédale, chaque montée difficile, était un pas de plus vers mon objectif.

"Le Monstre des Ardennes" représente ainsi une confirmation de la puissance de la détermination et de la discipline. Cette victoire m’a montré que tout le monde, avec les bons outils et une volonté inébranlable, peut réaliser l’impensable. Elle m’a donné une confiance renouvelée en mes capacités, mais aussi en celles de chacun. C’est un message que je veux partager avec tous ceux qui ont un rêve et qui hésitent à se lancer : il est possible de le réaliser, peu importe les obstacles sur le chemin.

Au-delà de la gloire personnelle, cette victoire m’a également offert une plate-forme pour inspirer les autres. En partageant mon histoire, mes défis et mes triomphes, j’espère encourager ceux qui doutent de leurs propres capacités. "Le Monstre des Ardennes" n’est pas seulement une course pour moi, c’est devenu un symbole de ce que l’on peut accomplir avec de la persévérance, de la passion et un engagement total.

Ph de P : l’ultra cyclisme cette discipline hors du commun est-elle à la portée de tous ?

G de S : l’ultra-cyclisme, cette discipline hors du commun, est véritablement à la portée de chacun. C’est un univers où chaque personne se trouve en bataille avec elle-même, où les limites personnelles sont constamment repoussées, et où la détermination est la clé maîtresse du succès.

Ce qui rend l’ultra-cyclisme si accessible, c’est qu’il ne requiert pas de dons physiques particuliers. Vous n’avez pas besoin d’être né avec une capacité spéciale pour parcourir de longues distances ou gravir des cols abrupts à vélo. Au contraire, ce sport est un terrain où la force mentale et la détermination jouent un rôle bien plus important que les capacités physiques innées.

Chaque personne qui s’engage dans l’ultra-cyclisme se trouve face à un défi unique : se surpasser soi-même. Peu importe le niveau de départ, que l’on soit un cycliste débutant ou un athlète chevronné, l’objectif reste le même : repousser ses propres limites, aller au-delà de ce que l’on pensait possible, et découvrir une force intérieure insoupçonnée.

Ce sport est une véritable école de vie où l’on apprend à transformer la volonté en action. La route est le terrain d’entraînement où l’on forge sa détermination, où l’on apprend à persévérer malgré la fatigue, la douleur et les doutes. Chaque coup de pédale est une victoire sur soi-même, une preuve tangible que rien n’est impossible quand on a la volonté de se dépasser.


Ph d P : un tout grand merci à vous, cher Guillaume, nous sommes impatients de vous revoir à nouveau sur le podium. Et bonne chance pour votre prochain objectif !

Philippe de Potesta.

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